Désigne une attitude mentale destinée à atteindre le maximum d’efficacité en éliminant de la conscience tout ce qui ne concerne pas l’action en cours.
Le rôle de la concentration
La concentration est nécessaire chaque fois qu’un individu doit fournir un effort particulier ou faire face à une situation exceptionnelle. Dans les deux cas (qui sont souvent liés), l’organisme doit mettre de côté un certain nombre de fonctions (physiques ou mentales) afin d’orienter tout son potentiel vers les seules fonctions qui concourent à l’accomplissement de la tâche envisagée.
Le terme indique bien la nature du processus. L’individu se fixe un centre d’intérêt ou d’action et l’ensemble de ses fonctions s’organise (se concentre) autour de ce centre.
La concentration joue un rôle à la fois dans la réussite de la tâche et dans la sécurité de l’individu qui la mène.
La concentration selon les phases
La concentration est nécessaire aussi bien à l’entraînement qu’au combat. A l’entraînement, elle commence dans les vestiaires et se poursuit pendant l’échauffement. Mais c’est pendant le combat que la concentration doit être portée à un haut niveau, compte tenu de l’enjeu et des risques encourus. Pour atteindre ce haut niveau, elle doit commencer bien avant le premier coup de gong :
- au moment de la préparation. Le pratiquant s’efforce, à l’entraînement et aussi dans sa vie quotidienne, de ne pas se laisser envahir par des pensées, des soucis, des occupations qui pourraient le distraire de la compétition à venir. Il évite les rencontres ou les activités susceptibles de provoquer de la peur ou une baisse de confiance. Le repos de deux à trois jours qui précède un combat est pratiqué dans un certain isolement.
- au moment du vestiaire. C’est pendant le passage aux vestiaires que le pratiquant élimine définitivement de ses pensées toute préoccupation étrangère au combat. En se concentrant, il ouvre complètement sa sensibilité à son corps et il se met en contact direct avec la partie de lui-même que le combat va mobiliser (son « guerrier intérieur »).
- au moment du combat. On sait que la vigilance est un impératif pour parer les coups. Une seconde d’inattention peut avoir des conséquences dramatiques. Mais la concentration va au-delà de la simple vigilance. Il s’agit de ne pas perdre le fil du combat, de ne pas oublier les informations accumulées sur l’adversaire. « Le niveau de concentration sera d’autant plus facile à maintenir que le boxeur s’attachera davantage à construire et à mettre en œuvre un plan tactique sans se laisser aller à la facilité du coup par coup » [1]