Longtemps la victoire au combat s’obtenait au finish (Voir cet article), soit par K.-O., soit par abandon, soit par décès de l’adversaire. Afin de réduire la durée des combats et donner plus d’importance à la maîtrise technique qu’à l’agressivité pure, le décompte des points a été instauré. C’est ainsi que le boxeur a cessé d’être le maître du temps (Voir cet article). Le temps du combat est passé dans les mains des juges. Il existe donc aujourd’hui deux manières de gagner : aux points ou par K.-O.
Pour les nouveaux maîtres du temps - les juges -, la victoire aux points est la plus noble, car c’est eux qui l’attribuent ! Pour les combattants, la victoire par K.-O. est la plus authentique : c’est le vainqueur qui s’attribue lui-même la victoire, sans la demander à personne. Et comme le K.-O. écourte généralement le combat, son auteur reprend la maîtrise du temps du combat.
Les autres formes de victoire (abandon, jet de l’éponge, disqualification, forfait) sont plutôt une défaite de l’adversaire. C’est le perdant qui, par son acte, attribue la victoire à l’autre.C’est ainsi que, sur le ring, se livre un autre combat, en toile de fond. A qui va appartenir le verdict final ? Au combattant (K.-O., abandon, forfait) ? ou aux juges (Victoire aux points, K.-O technique, disqualification) ?