Les chocs sur la tête reçus par les boxeurs sans nécessairement perdre connaissance peuvent entraîner des lésions cérébrales et des troubles psychologiques (performance intellectuelle, mémoire). Il s’agit de l’encéphalite traumatique des pugilistes. Un boxeur qui a reçu plusieurs K.-O. doit donc s’interroger sur la poursuite de sa pratique.
Selon Georges Perez, président de l’association Médecine-Boxe, il existe dix causes majeures de risque :
les boxeurs encaisseurs (à la différence des « stylistes »),
les carrières trop longues (supérieures à 12 ans),
les come-back,
l’âge avancé (plus de 35 ans),
les disparités de valeurs entre deux pugilistes,
les boxeurs sonnés finissant sans être mis knock-out,
les combats trop durs rapprochés,
les repos insuffisants entre les combats durs,
la dureté des entraînements,
le nombre élevé de défaites,
les combats dans le plus jeune âge.
Ces risques de lésions cérébrales sont naturellement moindres en boxe pieds-poings du fait que les coups sont portés sur l’ensemble du corps et non pas seulement sur la tête (Voir Danger). Pour Georges Perez, des améliorations sont possibles (et même souhaitables !) pour réduire encore ces risques (formation des entraîneurs, plus grande vigilance des arbitres et des juges, etc.). Mais un changement de mentalité lui paraît essentiel. Ce changement, qui a peu de chance de s’opérer de plein gré, passe selon lui, par une réglementation sévère qui obligerait certains « éléments douteux » à considérer les boxeurs autrement que comme du « matériel de spectacle » au mépris de leur santé et du minimum de respect auquel a droit tout être humain.