Terme français utilisé pour round. Le combat se décompose en un certain nombre de reprises séparées par des pauses. Le nombre de reprises et leur durée dépend de l’âge des boxeurs, de leur statut (amateurs ou professionnels) et du niveau de la compétition. Leur nombre varie de 3 à 12 et elles durent de 1 mn 30 à 3 mn. En Muay Thaï, cependant, la durée des combats est fixe : 5 reprises de trois minutes séparées par une pause de deux minutes.
Chaque reprise est en quelque sorte un acte de la « tragédie » qui se joue sur le ring. Comme une pièce de théâtre, le combat de boxe se compose de trois parties : exposition, tension, conclusion. La première reprise est souvent une reprise d’observation, que les deux combattants mettent à profit pour se connaître et se tester. La seconde reprise est souvent confuse : les deux combattants ont modifié leur stratégie à la suite de la première reprise ; chacun cherche à mettre en pratique sa nouvelle stratégie, mais l’adversaire n’a plus tout à fait le même comportement, ce qui oblige à une nouvelle révision. A partir de la troisième reprise, les deux combattants ont pris leurs marques.
Ensuite, selon le nombre de reprises, le combat suit le mouvement naturel de toute dramaturgie : soit la succession des reprises traduit une lente dégradation des capacités de l’adversaire soit, en cas d’équilibre des forces, chaque adversaire prend tour à tour le dessus. Dans certains cas, le combattant, après une lente dégradation, trouve un second souffle et redresse la barre. Tout l’intérêt d’un combat de boxe vient de qu’à tout moment un coup peut renverser la situation, comme un « coup de théâtre ».
Enfin, la dernière reprise conclut la partie : soit elle confirme la tendance amorcée dans les précédentes reprises ; soit le combattant qui se sent dominé joue son va-tout et met tous ses espoirs dans un K.-O. obtenu in extremis.